Ady Endre - HIVEN SOHASE SZERETTEM
JE N'AI JAMAIS FIDÈLEMENT AIMÉ
Mes baisers, je les ai cueillis, récoltés.
Je n'ai jamais fidèlement aimé.
Quand j'ai fait des serments, qu'à mourir j'étais prêt,
La femme la mieux au monde, je l'ai dupée.
Quand je désirais, quand je m'engageais,
Dans mon but, dans mon sang j'étais tout mauvais.
En embrassant, en couvrant de baisers,
Je n'étais qu'un comédien pas gai.
Quand de la mort il m'est venu la pensée,
J'étais fausseté : debout, j'espérais.
Quand à quelque femme un serment j'ai fait,
Il n'y avait en ce serment rien à quoi je croyais.
Csókjaimat szedtem, vettem,
Híven sohase szerettem.
Ha esküdtem s majd' meghaltam:
Legjobb asszonyom megcsaltam.
Ha akartam, ha igértem,
Gonosz voltam tervben, vérben.
Ha öleltem, ha csókoltam,
Borus komédiás voltam.
Ha gondoltam a halálra,
Csalfán tettem, állva, várva.
Ha valakinek esküdtem,
Esküszóból mit se hittem.
Ha tébolyban elájultam,
Uj nőben ébredtem, ujban.
Ha od'adtam testem, lelkem,
Kerestem és mégse leltem.
Csókjaimat szedtem, vettem:
Híven sohase szerettem.
Note d'Elvi :
ADY Endre a rencontré à Nyavarad une jeune femme Léda, juive hongroise mariée à un homme d'affaires établi à Paris.
Elle le prend par la main, elle l'emmène à Paris, tente de le convertir à ce qu'il est convenu d'appeler la "civilisation". Ady Endre, forte nature, a de nombreux côtés faibles : il la bénit, il la maudit, se fait chasser, la chasse, l'adore, la hait, l'exalte et l'insulte.
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