Csoóri Sándor: Anyám szavai
Anyám szavai - Csoóri Sándor
Köszönjük neked fiam, hogy hazajöttél,
mert mi már olyan öregek vagyunk,
mint fönt a padláson az a falióra
s a mutatónk már nagyon a temető felé mutat.
Szépszerén azt se tudjuk, csütörtök van-e, kedd-e?
Amikor jössz, az a mi vasárnapunk.
Apád még csak-csak, ide fut, oda fut,
de nekem már a kisajtóig is ménkü hosszú az út,
hányszor megemlegetem azt a körtefát,
amit a konyhaajtó elől fordított ki a bomba,
meg tudnék benne kapaszkodni, mint most a te karodba.
Talán ha bottal járnék! No még csak az hiányzik!
Fogom inkább a söprűt, azzal botozgatok el
a ház végéig, a kapuszájig, minthogyha dolgom volna.
Csak várni ne kéne soha! Várni levélre, híradásra.
Ha kisiklik egy vonat, nem alszom éjjeleket --
A múltkor is, amikor Amerikába mentél,
a szemem belülről kisebesedett:
eljutsz-e? visszajutsz-e? ülsz-e még ide mellém?
mert nekem minden távolság: tenger és tüskebokor
és minden repülő lezuhan, melyen te utazol.
Mondom is a doktornak: doktor úr, hogyan lehet,
hogy én már a fölröppenő madártól is megijedek?
és annyi havat álmodok össze-vissza: hókazlat, hóhegyet
és mindegyik mögül a fiamat hallom -- igen, a köhögésedet,
de a fekete puskacsövek és messzelátók figyelik lépteimet.
Talán, ha én is kelek-forgok a világban amerre te,
nem féltelek a kilengő, magas házaktól
s a krokodilus tavaktól se,
a mosolygó, késes emberektől, akik bankot rabolnak
vagy csak játszanak,
álarc van rajtuk, mint a szüretibálos ördögökön
s bohócos nagykalap,
de ki szegény: akkor is fél, amikor nevethetne, amikor örül,
ki van az én szívem is verve, hét vassal körös-körül.
Traduction :
Merci mon fils de revenir à la maison,
Parce que nous sommes déjà aussi vieux
Que l'horloge dans le grenier,
Et ses aiguilles pointent déjà vers le cimetière
Comme si vous ne saviez plus, est-on jeudi ou bien mardi ?
Mais lorsque tu viendras, ce sera notre jour du dimanche.
Ton père va plutôt bien, il court ici et là,
Mais pour moi aller jusqu'à la porte d'entrée est déjà un long chemin,
Chaque fois que je me souviens du poirier,
Qu'une bombe avait retourné, près de la porte de la cuisine,
Alors je pouvais me cramponner à lui, comme maintenant à ton bras.
Je pourrais peut-être marcher avec une canne ? Mais déjà elle est absente.
Je prendrai plutôt le balai, et avec lui je me dandinerai
jusqu'au bout de la maison, jusqu'au portail, comme si j'avais quelque chose à faire.
Si seulement j'avais quelque chose à attendre ! Une lettre, des nouvelles.
Si un train déraille, je ne dors pas de la nuit !
Dans le passé, quand tu est allé en Amérique,
Mes yeux à l'intérieur s'écorchaient :
Es-tu arrivé ? reviendras-tu ? T'assieras-tu encore à côté de moi ?
Car pour moi tout est distant : l'océan et le buisson de ronce.
Et chaque avion qui s'écrase, t'a à son bord !
Je demande au docteur, Docteur, comment est-il possible
Que je sois effrayée par chaque oiseau qui s'envole
Et que je rêve de tant de neige : tas de neige, colline de neige
Et que derrière tout ça j'entends mon fils - oui, ta quinte de toux.
Mais des canons noirs et des longues vues surveillent mes pas.
Peut-être que si je parcourais le monde, partout où tu es,
Je n'aurais plus peur de ces immenses hautes maisons,
ni des lacs pleins de crocodiles,
Ni des hommes souriants armés d'un couteau qui dévalisent les banques,
Oui, bien qui jouent,
Un masque posé sur leur visage, comme les diables aux bals de vendanges,
et les grands chapeaux des batteleurs,
Mais qui le pauvre : alors il craint, quand il peut rire, quand il peut se réjouir,
Qui est mon propre coeur battant, avec huit fers tout autour.
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