Poème d'Emily Brontë -
Parmi tous les coeurs qui jadis t'aimèrent.
Parmi tous les coeurs qui jamais t'aimèrent
comme il en est peu qui te pleurent !
Et pourquoi le mien doit-il donc, ce soir,
Être ému de pareille peine ?
Trop souvent, ainsi, lorsque je suis seule
Et que nul ne lit mes pensées
Me revient un mot, un écho furtif
De ton étrange destinée
Il semble alors que tu ressurgisses
radieux enfant redevenu,
Tes yeux irradiant de toutes les vertus
Qui jamais honorèrent l'homme.
Ah, si fière au vent ta jeune voilure
Et combien fraîche et libre et pure
La première brise qui souleva
La vague de la vie pour toi !
Qu'importe à présent que tout est fini !
Et pourtant mon coeur veut porter
Ton deuil, bien qu'amante et ami
L'un et l'autre t'aient oublié.
Portrait : Emily Brontë -
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