The good quiet Aunt Jane
A Memoir of Jane Austen, publié en 1869 et rédigé par son neveu James Edward Austen-Leigh, a beaucoup fait pour la postérité de l'oeuvre austenienne, et a fait valeur de document incontestable et incontesté jusqu'en 1940 au moins.
Nourrie des témoignages de nombreux membres de la famille, cette biographie a bien évidemment été expurgée de nombreux éléments plus sombres de la vie de l'auteur (son frère handicapé, ses aventures sentimentales) dans le but, très légitime à l'époque, de préserver la moralité d'une famille bourgeoise ; moins pardonnable, la disparition voire même la réécriture de certains éléments, notamment des extraits de son ouvrage parodique Plan of A Novel (1816) qui compilait les nombreux conseils que Jane avait reçus pour écrire le « roman parfait ».
Dans cette entreprise de préservation de la réputation de Jane, le reste de la famille n'est pas en reste, puisque dès la mort de l'auteur en 1817, sa soeur et confidente Cassandra brûle la majeure partie des quelques trois mille lettres échangées.
Des zones d'ombre, une écriture ironique et mordante, un célibat (apparemment) volontaire : il n'en faut pas plus pour que se déchaînent les imaginations fertiles de ses lecteurs les plus fervents, amateurs ou illustres universitaires, et ce depuis près de deux siècles.
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